La population attendait avec impatience l'arrivée des vaillants libérateurs. Un cortège d'Alsaciennes, précédé par le vieux drapeau de 1870 depuis ce temps là soigneusement caché, allait à leur rencontre. Vers 14 heures une Division parut dans la vallée de Munster, qui devait se partager dans les environs. Les 3500 soldats qui devaient occuper notre village se trouvaient encore en chemin. Tout à coup des cris d'enthousiasme se firent entendre de tous côtés :
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17 novembre 1918 Ils arrivent ! (Photothèque SHW 604) |
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Entrée triomphale des troupes françaises à Wintzenheim. Ce dimanche 17 novembre 1918, Wintzenheim a offert aux chers Français une réception splendide. (Photothèque SHW 635, Album SHW 106) |
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17 novembre 1918, rue Clemenceau Déjà quelques jours auparavant on était occupé secrètement à faire des drapeaux tricolores et des guirlandes. Au jour fixé, tout le village présentait une vue superbe. (Photothèque SHW 637) |
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17 novembre 1918, rue Clemenceau En bas à droite, on distingue nettement la limite du pavage de la rue principale |
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17 novembre 1918, rue Clemenceau (Photothèque SHW 638) |
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17 novembre 1918, rue
Clemenceau Avec enthousiasme, les habitants de la commune accueillent les premières troupes françaises et défilent derrière les libérateurs. Au premier rang, le père Madru, tambour major et les membres de la Constantia. * Au verso de la carte datée du 17.11.18 et adressée à Nicolas Krafft, maire de Raedersheim, l'expéditeur écrit : Réception des 1ères troupes françaises par un groupe de jeunes filles en costume alsacien à l'entrée du village. (Photothèque SHW 072/639, Album SHW 108) |
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17 novembre 1918, rue Clemenceau Légende manuscrite inscrite au verso : Der Einzug der Franzosen in Winzenheim, von den Schulkinder und Alsasienen abgehohlt oben im Dorf an der oberen Hufschmiede (maréchal-ferrant) oder gelber Brunnen, wo sie photografiert worden sind. Entrée des Français à Wintzenheim, accueillis par les enfants des écoles et les alsaciennes dans le haut du village, près du maréchal-ferrant et de la fontaine où ils furent photographiés. (Photothèque SHW 579/636, Album SHW 109) |
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17 novembre 1918, rue
Clemenceau Les enfants et jeunes ont revêtu leurs plus beaux costumes pour recevoir dignement les libérateurs. (Photothèque SHW 554, Album SHW 110) |
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17 novembre 1918, devant la mairie Un arc de triomphe a été érigé devant la mairie avec l'inscription "Vive la France ! Vive l'Alsace !" (Photothèque SHW 642) |
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17 novembre 1918, devant la mairie Un arc de triomphe a été érigé devant la mairie avec l'inscription "Vive la France ! Vive l'Alsace !" Arrivée des clairons qui vont s'installer devant la fontaine. (collection Ludovic Campitelli) |
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17 novembre 1918, devant la mairie Quelques jours après le 11 novembre 1918, une foule dense attendait les libérateurs sous l'arc de triomphe et les guirlandes, devant la mairie et l'église. (Photothèque SHW 641, Album SHW 107) |
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17 novembre 1918, devant la mairie (Photothèque SHW 580) |
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17 novembre 1918, devant la mairie (Photothèque SHW 533/640) |
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17 novembre 1918, place de l'Église Les troupes françaises sont accueillies sur la place de l'église |
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17 novembre 1918, place de l'Église (Photothèque SHW 643) |
Monsieur le colonel Rapp entouré de ses officiers s'arrêta sur la place de l'église. Les clairons entonnaient la Marseillaise qui a été écoutée pour la première fois avec une vraie dévotion par une immense foule, le colonel assis sur son cheval, l'épée en l'air, et les soldats plantés autour de lui. Monsieur le Curé Alphonse Straumann et Monsieur le Maire René Birgy ont prononcé des discours. Mademoiselle Marie Grad s'adressa au colonel et à ses troupes par ces mots :
Permettez à une jeune fille de Wintzenheim de vous remercier en ce jour d'être venus au milieu de nous en libérateurs, d'avoir chassé devant vous ceux qui depuis si longtemps étaient pour nous de farouches conquérants. L'heure est venue où nous pouvons respirer librement à l'entrée de notre belle vallée, nos cœurs battent à l'unisson avec le cœur français. Vous pouvez le constater en traversant nos villes et nos villages, partout vous trouverez le même enthousiasme, partout le même accueil cordial, partout la même joie, le même bonheur. Merci d'être venus !
Le jour de votre entrée à Wintzenheim sera pour vous tous un jour inoubliable et sera écrit en lettres d'or dans nos annales. Et comme gage de notre affection pour la France et pour l'armée française, veuillez accepter, Monsieur le Colonel, ce bouquet.
Source : textes tirés de la Chronique de l'école des filles tenue par les Sœurs enseignantes de Wintzenheim.
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