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11. Februar 2014 Sehr geehrter Monsieur Frank, Nach ein paar Wochen waren von den 20 Schülern der Klasse noch
vier am Leben; mein Vater wohl nur deshalb, weil er wegen seiner
schlechten Augen nicht zum Kriegsdienst zugelassen wurde. Für ihn war
das eine große Schande. Erst 1916 hat man ihn doch noch zu einer
Abteilung nach Russland geschickt, wo mit riesigen Hörrohren versucht
wurde, die russische Artillerie zu lokalisieren. Lothar Schiffler |
11 février 2014 Monsieur Frank, Le jeune Kurt Schiffler était en vacances d’été, lorsque, début août 1914 , certains messieurs de Sarajevo, Vienne, Moscou, Londres et évidemment surtout de Berlin, ont pensé qu’il faudrait vite jouer à la guerre pendant quelques semaines. Ses vacances, ainsi que celles de ses camarades, ont donc été interrompues et c’est en répondant à trois simples questions qu’ils ont obtenu leur baccalauréat. Puis ils ont eu « le droit » de partir à la guerre - et ils le souhaitaient tous. Quelques semaines plus tard, sur les 20 étudiants que comptait la
classe, seuls 4 étaient encore en vie dont mon père et cela, sans doute
pour l’unique raison qu’il avait été réformé pour mauvaise vue. Pour
lui, ce fut une honte incommensurable. Et ce n’est qu’en 1916 qu’il a
tout de même été incorporé dans une unité envoyée en Russie et chargée
de localiser l’artillerie russe à l’aide de boyaux d’écoute. C’est ainsi qu’il eut du temps pour son passe-temps favori : le dessin. Il a fait des croquis de plusieurs villages et petites villes : Wintzenheim, mais aussi Eguisheim, Wettolsheim, Walbach, Wihr-au-Val, Soultzbach. Il a fait imprimer des cartes postales à partir de ces dessins et, pour gagner un peu d’argent, en a vendu les tirages. Lothar Schiffler (traduction Marie-Claude Isner) |
Lothar Schiffler, à gauche, en compagnie de Guy Frank et de Marie-Claude Isner
(photo Marion Engels, Wintzenheim, 8 novembre 2014)
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12. November 2014 Liebe Marie-Claude Isner, lieber Guy Frank, et toute la
Société d'histoire de Wintzenheim. |
12 novembre 2014 Chère Marie-Claude Isner, cher Guy Frank, et
toute la Société d’Histoire de Wintzenheim, (traduction Marie-Claude Isner) |
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